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Témoignage d’un apprentissage réussi

Un jeune encore lycéen qui n’a pas trouvé sa place au Lycée frappe à la porte d’un consulaire en espérant trouver une aide professionnelle. 

L’action Parrainage est alors lancée : une immersion au sein de l’entreprise Polypeint lui permet de confirmer son choix initial pour devenir Peintre. Ni une, ni deux, le voici apprenti. 

Son responsable, M NAVEL, analyse avec clairvoyance et lucidité le système de l’apprentissage en France : « L’apprentissage est indispensable à la survie du secteur BTP. Les commandes sur le terrain sont de plus en plus fortes. L’importance du stage en premier lieu est vitale, il permet de sécuriser le recrutement en vérifiant les capacités de la personne. Il y a une frontière entre l’Education Nationale et le monde de l’Entreprise qui nécessite un compromis : compréhension de ce qu’est une entreprise, ce qu’on y fait, quelles en sont les attentes. Avoir un(e) apprenti(e) nécessite de s’en occuper, de former, d’y consacrer du temps. La constitution du binôme avec un tuteur est également essentielle. Tant est si bien que les capacités du jeune démontrent son potentiel, son envie et sa détermination. Cette fois, c’est un CDI temps complet qui est signé, en passant par une demande d’autorisation d’introduction de main d’œuvre étrangère dont la réponse fût rapide ». 

Pour le jeune : « mon cursus scolaire est assez classique. Je ne voulais qu’une chose : aller sur le terrain de l’entreprise. Ça fait toute la différence et c’est un plus ! Pratiquer un métier sur le terrain apporte beaucoup pour la connaissance d’un métier. Le plus difficile a été la mise en route au début car il faut s’adapter au rythme, à la cadence. Il faut arriver à s’intégrer dans l’entreprise. Pour cela, il faut du courage, de l’engagement, et aussi de la patience. C’est au milieu de mon contrat qu’on m’a parlé de la signature d’un CDI. Aujourd’hui, je suis ravi d’avoir trouvé ma voie, je le souhaite à tous les jeunes et moins jeunes ».

Il existe deux types de contrats qui permettent l’alternance : le contrat de professionnalisation ou le contrat de professionnalisation expérimental, et le contrat d’apprentissage.

Véritable passerelle vers l’emploi et la qualification, cette voie de formation repose sur des périodes alternées d’enseignement théorique et de formation pratique en entreprise.

 

Le contrat d’apprentissage : 

Pour devenir apprenti, il faut être entré dans sa 16e année (15 ans et un jour) et avoir terminé son cycle du collège (brevet obtenu ou pas) et avoir de moins de 30 ans (29 ans révolus) à la date de conclusion du contrat.

Dans certains cas définis par le législateur, l’entrée en apprentissage au-delà de 29 ans révolus est possible pour  : 

les apprentis préparant un diplôme ou titre supérieur à celui obtenu dans le cadre de contrats d’apprentissage successifs : 

– les apprentis qui ont échoué à l’obtention du diplôme ou du titre professionnel visé et qui ont conclu un nouveau contrat avec un autre employeur afin de se présenter de nouveau à l’examen ;

– les travailleurs handicapés ;

– les sportifs de haut niveau ; 

– les personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise, projet réalisable via l’obtention du titre ou diplôme préparé en apprentissage ; 

– les apprentis qui ont eu leur contrat d’apprentissage rompu de manière anticipée pour une cause indépendante de leur volonté ou pour leur inaptitude médicale.

Quels secteurs professionnels et quels diplômes sont ouverts à l’apprentissage ?

L’apprentissage prépare à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

L’apprentissage permet donc de préparer :

– un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire : certificat d’aptitude professionnelle (CAP), baccalauréat professionnel, brevet professionnel, mention complémentaire, brevet des métiers d’art

– un diplôme de l’enseignement supérieur : brevet de technicien supérieur (BTS), bachelor universitaire de technologie ( BUT ), licences professionnelles, diplôme national d’art et de design (DNMAD), diplômes d’ingénieur, d’école supérieure de commerce, master, etc.

L’apprentissage permet d’accéder à tous les niveaux de qualification professionnelle du second degré ou du supérieur. La durée d’un contrat d’apprentissage varie entre 6 mois et 3 ans.

 

Le contrat de professionnalisation : 

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié. Il permet l’acquisition – dans le cadre de la formation continue – d’une qualification professionnelle (diplôme, titre, certificat de qualification professionnelle…) reconnue par l’État et/ou la branche professionnelle. L’objectif est l’insertion ou le retour à l’emploi des jeunes et des adultes. C’est un contrat qui comprend une formation (action de professionnalisation) sur une période de 6 à 12 mois située en début de contrat. La durée de cette période de formation peut toutefois être allongée jusqu’à 36 mois pour les personnes suivantes : demandeur d’emploi de 26 ans et plus inscrit depuis plus d’un an à Pôle emploi

Il s’adresse donc à : 

Jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus afin de compléter leur formation initiale ;

– Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus. En savoir plus sur l’aide à l’embauche d’un demandeur d’emploi de plus de 26 ans et sur l’aide à l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus en contrat de professionnalisation ;

– Bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;

– Personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé (contrat unique d’insertion – CUI).

Ce contrat s’adresse à tous les employeurs de droit privé assujettis au financement de la formation professionnelle continue, à l’exception de l’État, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics à caractère administratif.

 

Le contrat de professionnalisation expérimental : 

Ce contrat pourra définir un parcours de formation « sur-mesure » qui ne sera pas nécessairement qualifiant ou certifiant. Les employeurs et les opérateurs de compétences pourront également définir eux-mêmes, en accord avec le salarié, les compétences à acquérir dans le cadre d’un contrat de professionnalisation. La souplesse de ce contrat doit permettre aux personnes éloignées de l’emploi de disposer d’une formation sur mesure, plus adaptée à leurs besoins. D’autre part, elle permettra aux entreprises de pouvoir embaucher d’emblée un salarié, qui sera formé au plus près des besoins réels du terrain. A l’origine prévue jusqu’au 31/12/2021, prolongée jusqu’au 31/12/2023, cette expérimentation fera l’objet d’une évaluation conduite par un comité national de suivi associant l’État, les représentants des partenaires sociaux et certains opérateurs de compétences. Le comité se réunira au minimum une fois par an.

 

Signer un contrat de travail avec un alternant, c’est bien être employeur.

Les obligations légales relatives au travail des mineurs doivent être un point d’attention particulier pour l’employeur, comme l’encadrement de l’apprenti. Il faut bien prendre en compte que la personne est en formation, elle apprend et doit être accompagnée pour ce faire.Le salarié a des obligations vis-à-vis de l’entreprise qui l’emploie, mais aussi vis-à-vis du centre de formation. L’entreprise doit jouer son rôle.Employer un alternant, notamment s’il est jeune, sous tend donc de prévoir son accompagnement, gérer la relation avec la famille, … C’est une dimension particulière.Comme dans toutes les situations contractuelles, comme toute relation humaine, il peut y avoir des tensions, des besoins de cadrage, d’encouragements, de limite à rappeler, de re cadrage parfois.

 

                       Il existe par la loi un service médiation, l’avez-vous déjà sollicité ? 

                                              Contactez la Plateforme RH Jura !

L’apprenti peut solliciter le service médiation, mais vous aussi.

Voyez cela comme un moyen de dénouer, de remettre en marche, de sortir par le haut d’une situation qui se complique.

La médiation de l’apprentissage permet d’identifier une solution face un désaccord entre le jeune salarié et son employeur. Ainsi, les médiatrices de la CCI, de la CMA ou de Soelis pour l’agriculture interviennent suite à la saisie par un jeune ou d’une entreprise : les 2 parties doivent être volontaires pour enclencher la médiation via un entretien tripartite. La sollicitation de la médiation intervient souvent tard, lorsque l’un des parties souhaite rompre le contrat. Cependant, la rencontre tripartite permet de poser les choses : le rappel des droits et devoirs de chacun, les raisons de rupture, les actions d’accompagnement mises en place, les demandes faites et restées parfois sans réponse, les possibilités de continuité de la formation avec un nouvel employeur, etc.

Ici, un jeune a pu expliquer à son correspondant de la CCI son souhait de changement d’entreprise dans le cadre d’une formation technique en industrie : il se sentait bien accompagné humainement par son tuteur mais s’est dirigé vers une entreprise lui proposant plus de temps de travail sur des machines numériques et moins en manuel. Une entreprise du service à la personne a pu exprimer son incompréhension du changement d’orientation d’une jeune apprentie. Celle-ci a confirmé qu’elle se plaisait dans son métier et son entreprise mais qu’elle avait besoin de tourner une page en raison de bouleversement dans sa vie personnelle. Là, un jeune ne donne plus signe de vie, a quitté l’entreprise qui l’emploie qui s’en inquiète auprès du service médiation. Des contacts sont pris avec la maman du jeune, ainsi que le papa qui héberge le jeune (les parents sont séparés). Il a fallu reprendre contact, donner de la confiance aux parties pour renouer avec le cadre du contrat et s’assurer que la rupture puisse se faire en ayant compris ce qui s’est passé, pris conscience des engagements réciproques, et pouvoir se dire les choses afin de pouvoir passer à autre chose en toute sécurité.